La France réduit encore ses émissions de CO2 en 2023

Une surperformance

Selon les premières estimations du Citepa, les émissions françaises de CO2 enregistrent une baisse de 4,8 %, passant de 404 millions de tonnes équivalent CO2 en 2022 à 385 MtCO2e en 2023.
Ces données provisoires indiquent une surperformance de 12 MtCO2e par rapport au budget carbone annuel indicatif pour 2023 qui est de 397 MtCO2e. Le budget carbone est fixé par la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC). Il correspond au plafond d’émissions de gaz à effet de serre à ne pas dépasser par période de 5 ans.
En revanche, le secteur des terres ne respecte pas son budget carbone indicatif 2023, en raison de la dégradation du puits forestier ces dernières années.

Baisse dans l’ensemble des secteurs d’activité

La baisse des émissions s’explique par une diminution significative dans l’ensemble des secteurs, à l’exception du transport aérien et maritime international.

Le secteur de l’énergie a contribué de façon considérable à cette baisse des émissions (- 14,1 %), plus particulièrement la production d’électricité (- 29 %), sûrement en raison de la disponibilité retrouvée du parc nucléaire.

Les émissions de l’industrie baissent également (- 7,8 %), notamment l’agroalimentaire (- 12,3 %), la métallurgie des matériaux ferreux et la sidérurgie (- 14,1 %), ainsi que les autres industries manufacturières (- 16,6 %).

Cette diminution concerne également les bâtiments résidentiels et tertiaires (- 6 %), en particulier le chauffage (- 7 %), en raison d’un effet de sobriété énergétique qui s’est installé dans un contexte de meilleur contrôle des prix du gaz.

Enfin, seul secteur où les émissions avaient augmenté en 2022 (+2 %), les transports retrouvent un niveau proche de 2021 (- 2 % par rapport à 2022), probablement sous l’effet de l’accélération du déploiement des véhicules électriques en 2023.

^{* Le baromètre du Citepa se base sur des données proxy (consommations énergétiques, productions industrielles…) et donne des résultats provisoires, qui seront consolidés une première fois dans le rapport Secten (juin 2024), puis définitivement en 2025.}